jeudi 3 décembre 2009

Chasing Napoleon

L'exposition se déroule jusqu'au 17 janvier au Palais de Tokyo. J'y ai été totalement par hasard, et j'aurais du me renseigner avant de m'y rendre, car ce n'est qu'en cherchant des explications sur le pourquoi du comment que j'ai compris de quoi il s'agissait. (le programme ne donnant pas vraiment d'indices évidents)

En 1977, Theodore Kaczynski mathématicien aux Etats-Unis prédit l'effondrement de la société industrielle et technologique. Il s'exile dans une cabane qu'il construit lui-même dans le Montana. Son petit paradis étant peu à peu détruit par des promoteurs, il organise seul une révolution contre le monde technologique en envoyant des colis piégés à des industriels, sociétés informatiques... Ce qui lui a valu le nom d'Unabomber. Il a été recherché par le FBI pendant 20 ans et fut arrêté en 1996.


Les concepts de traque, de paradis perdus, de cachette et de société obsédée par la technologie sont mis en œuvre par différents artistes.

Unabomber est au cœur de l'exposition. Son portrait est affiché à l'entrée de l'exposition (Gardar Eide Einarsson) et dans la deuxième salle, sa cabane d'exil a été reproduite à l'identique par Robert Kusmirowski.



Le travail de Micol Assaël m'a particulièrement plu puisqu'on peut faire l'expérience de rentrer dans une cellule frigorifique maintenue à -30°C, très impressionnante. Il s'agit d'une cellule de goulag en référence à Vortkoutlag, un complexe de camps d’un Goulag regroupant près de 15000 détenus, situé près de la ville minière de Vorkouta.
On y trouve un bureau en fer partiellement recouvert de glace, des générateurs électriques non protégés avec une affiche qui nous rappelle le danger encouru par le visiteur. Un fauteuil est au milieu de la pièce, l’assise est à la température du corps humain, comme si quelqu’un venait de se lever. Ce petit détail nous projette dans une fiction puisque l'univers dans lequel on est est irréel et on peut facilement d'imaginer la difficulté des conditions de vie dans un goulag.



C'est seulement après l'exposition que j'ai appris qu'il était diffusé dans l'exposition une musique de Satie dont la fréquence a été augmentée par Dave Allen, ce qui ne la rend audible que par les chiens...

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